Pour cette première collection, Tai Ping a fait appel à deux artistes aux univers bien distincts  : Jean-Vincent Sénac et Nathalie Lété.  Les deux artistes se rejoignent, chacun avec sa sensibilité, autour d’un bestiaire aux allures faussement naïves. Cette collection sera bien sûre amenée à s’enrichir de nouvelles collaborations.
Artiste d’origine franco-chinoise dont les oeuvres charment aussi bien les petits que les grands, Nathalie Lété s’est réappropriée les codes de l’imaginaire enfantin et a placé des créatures étrangement familières au centre de scènes fantasmagoriques.
L’artiste a travaillé à partir d’une technique de peinture à la gouache toute personnelle qui offre aux tapis une foison de couleurs, que des chinés experts et des fondus subtils retranscrivent dans chaque brin de laine haute.

Jean-Vincent Sénac? Vous le connaissez certainement sans vraiment connaître son nom… Qui ne s’est jamais esclaffé en recevant une petite carte postale racontant l’histoire du petit escargot qui n’était pas si petit, ou en envoyant une petite carte de voeux ou le Père Noël retrouve son manteau rouge tout délavé après un malencontreux passage en machine?
Ce dessinateur a sollicité différemment l’esprit de création des enfants : cet inclassable amoureux de l’image invite à une réflexion rêveuse à partir d’un trait simplifié qui vibre d’expressivité sur de grands aplats audacieux.
Ces lignes, dont les tremblements ne sont jamais anodins, donnent vie à des animaux-allégories passant joliment du papier au tapis : le chat patient, le singe malin, la sage chouette.